Arsen Ostrovsky, avocat spécialisé dans les droits de l’homme, a publié un article dans Newsweek sur les remarques antisémites infâmes de Miloon Kothari du Conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH) et sur la réponse, ou l’absence de réponse, de l’ONU.
Extraits :
Juste au moment où vous pensiez que les Nations Unies ne pouvaient pas s’abaisser davantage dans leur antisémitisme incessant, la semaine dernière, elles ont atteint un nouveau niveau abject, avec des commentaires antisémites obscènes faits par un fonctionnaire du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, alléguant que « le lobby juif » contrôle les médias sociaux.
L’homme à l’origine de ces remarques, Miloon Kothari, est l’une des trois personnes nommées l’année dernière à la « Commission d’enquête » contre Israël, dirigée par Navi Pillay.
Créée prétendument à la suite du conflit de 2021 entre le Hamas et Israël, pour enquêter sur les supposées « causes profondes » du conflit israélo-palestinien, la résolution établissant la commission ne mentionnait même pas le Hamas, un groupe terroriste désigné par les États-Unis et jurant de détruire Israël, qui a tiré près de 4 500 roquettes sur des civils israéliens.
Dès le début, il était évident qu’il ne s’agissait que d’un tribunal fantoche, où la culpabilité de l’État juif était prédéterminée avant même que l’encre de la résolution créant la commission ne soit sèche.
Avant sa nomination, Kothari avait déjà une prédisposition de longue date contre Israël, ayant déjà accusé le pays de « nettoyage ethnique » et de « massacres ».
Ce type de parti pris aveugle est une violation directe et flagrante des règles et directives de l’ONU sur les commissions d’enquête et les missions d’établissement des faits, qui stipulent que « les membres doivent, dans tous les cas, avoir fait la preuve de leur indépendance et de leur impartialité. »
Kothari n’aurait jamais même dû apparaître sur le perron du Conseil.
Dans n’importe quel tribunal démocratique, un juge faisant preuve d’un manque d’impartialité aussi flagrant n’aurait jamais été nommé. Mais à l’ONU, il semble que l’on soit promu et récompensé pour avoir fait preuve d’antisémitisme et d’hostilité envers Israël.
Au cas où il y aurait un doute sur la position de Kothari, la semaine dernière, dans une interview, il s’est une fois encore exposé en affirmant que « le lobby juif » contrôle les médias sociaux et que « beaucoup d’argent est dépensé pour essayer de nous discréditer ». Ces clichés antisémites très anciens sont tout droit sortis des fameux « Protocoles des Sages de Sion » et constituent une violation flagrante de la définition de travail de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste, adoptée par le département d’État américain et plus de 35 pays.
Kothari est ensuite allé plus loin en se demandant pourquoi Israël est même membre des Nations Unies.
Au lieu de faire preuve de leadership et de réprimander publiquement les commentaires inexcusables de Kothari, Pillay, la présidente de la commission, l’a défendu et a ensuite eu l’audace de rejeter la faute sur Israël.
Pillay elle-même, fait preuve d’un parti pris de longue date et d’une hostilité virulente envers Israël, ayant déjà accusé l’État juif d' »apartheid » et exprimé son soutien au mouvement antisémite Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS).
En janvier de cette année, lors d’un discours prononcé à l’occasion de la Journée internationale de l’Holocauste, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est alarmé de « l’étonnante régularité avec laquelle les théories du complot dégénèrent en clichés antisémites odieux ». Pourtant, le secrétaire général a fait preuve d’un silence assourdissant tandis qu’un de ses propres fonctionnaires exprime aujourd’hui une théorie de la conspiration enracinée jusqu’à la moelle dans la haine des juifs, tandis qu’un autre défend ces mêmes tropes antisémites.
Source : https://www.newsweek.com/new-low-antisemitism-un-opinion-1729815