Le gouvernement libanais a invité lundi l’émissaire américain chargé de la médiation entre le Liban et Israël au sujet de leur frontière maritime contestée, à revenir à Beyrouth dès que possible afin d’élaborer un accord, dans un contexte de tensions croissantes le long de la frontière et d’économie en faillite.
L’invitation adressée à Amos Hochstein, conseiller principal pour la Sécurité énergétique au département d’État américain, est intervenue le lendemain de l’installation par Israël d’une plate-forme pétrolière à l’endroit prévu dans le champ de Karish, qui fait partie de sa zone économique exclusive reconnue par les Nations unies. Le Liban insiste sur le fait qu’il se trouve dans une zone contestée – en fait, le Liban a contesté la zone quand elle a commencé à sentir le pétrole !
- Les pourparlers indirects entre le Liban et Israël, sous médiation américaine, sont bloqués depuis des mois en raison d’un désaccord au Liban sur l’étendue de la zone contestée.
- Le Liban abrite le groupe terroriste Hezbollah, qui est soutenu par l’Iran, et a mené plusieurs guerres contre Israël.
- Le Hezbollah a également prévenu qu’il utiliserait ses armes pour protéger les droits commerciaux du Liban, et Israël s’est préparé pour protéger sa nouvelle exploitation pétrolière.
Tensions accrues depuis dimanche
- Ce dimanche, le Liban a averti Israël de ne pas commencer à forer dans le champ de Karish et le président Michel Aoun a déclaré que les négociations sur la frontière maritime n’étaient pas terminées, ajoutant que toute action d’Israël serait considérée comme « une provocation et un acte hostile ».
Le bureau de M. Aoun a déclaré que le Liban avait officiellement informé les Nations unies en février que Karish faisait partie de la zone contestée et que le Conseil de sécurité des Nations unies devait empêcher Israël d’y effectuer des forages afin « d’éviter des mesures qui pourraient constituer une menace pour la paix et la sécurité internationales ». - Le ministère israélien de l’énergie a confirmé que la plate-forme pétrolière était arrivée dimanche, après un voyage de cinq semaines depuis Singapour. Le ministère a déclaré que le champ de Karish devrait répondre à la moitié de la demande de gaz naturel d’Israël et permettre des exportations plus importantes vers l’Égypte et la Jordanie voisines.
- La ministre israélienne de l’Énergie, Karine Elharrar, a déclaré dans une interview lundi à la radio de l’armée que le champ se trouvait « entièrement en territoire non contesté » et a appelé le Liban à revenir à des négociations indirectes.
« Ce n’est même pas au-dessus de la ligne sud que le Liban a soumise aux Nations unies ! Même selon les Nations unies, ce n’est pas au Liban », a-t-elle déclaré. Elharrar a ajouté que le ministère israélien de la Défense a pris les mesures nécessaires pour protéger la plate-forme, sans donner plus de détails.
- Lundi, le bureau du Premier ministre intérimaire libanais, Najib Mikati, a déclaré qu’il avait convenu avec Aoun d’inviter Hochstein à revenir à Beyrouth pour des pourparlers sur le différend frontalier et « d’œuvrer à leur conclusion dès que possible afin d’empêcher toute escalade qui ne servirait pas la stabilité que connaît actuellement la région » (quelle stabilité ? A part Israël, c’est le chaos partout !).
Le Liban qui est officiellement en guerre avec Israël depuis la création d’Israël en 1948, revendique quelque 860 kilomètres carrés de la mer Méditerranée. Le Liban espère libérer la production de pétrole et de gaz offshore alors qu’il est aux prises avec une crise économique sans précédent, qui s’aggrave de jour en jour en raison de la présence terroriste du Hezbollah.
- L’année dernière, la délégation libanaise – un mélange de généraux de l’armée et de professionnels – a proposé une nouvelle carte qui revendique 1 430 kilomètres carrés supplémentaires.
- Un fonctionnaire du bureau du Premier ministre israélien Naftali Bennett a déclaré que
« Karish est un réservoir de gaz naturel situé dans la zone économique exclusive d’Israël, reconnue par les Nations unies. »
Les Libanais eux-mêmes l’avaient reconnu comme des eaux israéliennes par le passé, a ajouté un fonctionnaire israélien.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : https://www.arabnews.com