Selon le rapport de Barak Ravid, citant deux responsables américains et israéliens, le directeur général du ministère israélien de la Défense, Amir Eshel, a récemment rejeté une demande de l’administration Biden visant à autoriser l’Allemagne à fournir à l’Ukraine des missiles antichars Spike.
Le Spike est un missile israélien anti-char guidé et anti-personnel de quatrième génération. Il a été développé et conçu par Rafael Advanced Defense Systems et est disponible en version portable, lancé par véhicule ou par hélicoptère.
« Si vous êtes un commandant militaire ukrainien confronté à une force d’invasion russe avec des milliers de chars, vous allez vouloir disposer de beaucoup de missiles Spike » explique un expert militaire. « Certaines variantes du Spike sont capables de tirer, observer et mettre à jour, ce qui signifie que vous pouvez verrouiller votre cible après avoir tiré. Votre homme peut même décider s’il veut toujours atteindre sa cible initiale ou changer de cible, en fonction de l’évolution de la situation sur le champ de bataille, et ce pendant que le missile prend de l’altitude après le lancement. »
Eshel était à Washington il y a deux semaines pour des entretiens avec des responsables du Pentagone sur la coopération en matière de sécurité avec les États-Unis. Le sous-secrétaire à la Défense chargé de la politique, Colin Kahl, a demandé à M. Eshel si Israël autoriserait l’Allemagne, qui fabrique les Spikes israéliens sous licence, à en transférer une partie en Ukraine, afin que les Ukrainiens puissent facilement abattre de nombreux chars russes.
Eshel est apparemment venu préparé à cette demande, et il a rejeté la requête. Il a dit à Kahl qu’Israël ne fournit à l’Ukraine que du matériel militaire non létal. La semaine dernière, Israël a envoyé 2 000 casques et 500 gilets de protection à l’Ukraine, rien qui permette de tuer des Russes.
Au début du mois, une batterie de défense aérienne russe stationnée en Syrie a tiré des missiles sur des jets israéliens qui attaquaient une usine syrienne fabriquant des armes destinées au Hezbollah.
C’est la première fois depuis l’arrivée des forces militaires russes en Syrie, il y a sept ans, qu’un missile a été tiré sur des avions israéliens. Ce n’était pas un accident, mais un tir d’avertissement, destiné à montrer que si vous titillez l’ours, l’ours peut riposter.
Des responsables israéliens ont déclaré que
« la Russie pourrait punir Israël pour sa position sur la guerre en Ukraine en restreignant et peut-être même en annulant la liberté d’action d’Israël dans l’espace aérien syrien. »
Ravid pense qu’Eshel a impressionné les Américains avec son argument, leur rappelant vraisemblablement qu’Israël n’est pas à des milliers de kilomètres de la Russie.
Eshel a donc convaincu les Américains de laisser Israël tranquille sur la demande de Spike, parce que, selon les fonctionnaires israéliens qui se sont confiés à Ravid, lorsque le ministre de la Défense Benny Gantz a rencontré la semaine dernière le secrétaire à la Défense Lloyd Austin et le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche Jake Sullivan, la question de la fourniture de missiles n’a pas été abordée.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
Pour suivre les événements absolument en temps réel, abonnez-vous à la chaîne de notre partenaire, Israel Eternel, en cliquant ici : https://t.me/israeleternel.
Source : https://www.jewishpress.com