L’organisation terroriste libanaise Hezbollah et ses alliés ont subi des pertes lors des élections législatives de ce week-end. En effet, les résultats préliminaires de lundi montraient que leurs principaux adversaires ont obtenu davantage de sièges et que certains de leurs partenaires traditionnels ont carrément été expulsés de la législature.
Leur adversaire principal, les Forces libanaises chrétiennes, sont devenus le plus grand parti chrétien au Parlement après l’annonce des résultats définitifs des élections dans le pays, mardi.
Pourtant, le processus électoral a été entaché de violences, de violations des règles électorales, de menaces, de triches filmées sur les réseaux sociaux, et de coupures de courant intentionnelles. Et seuls 41 % des électeurs ont voté.
Les observateurs de l’Association libanaise pour les élections démocratiques (LADE) ont signalé que leurs observateurs ont été menacés par des membres du Hezbollah et de son allié le Mouvement Amal à plusieurs reprises dans plusieurs bureaux de vote dimanche.
Dans le même temps, les indépendants, y compris ceux du mouvement de protestation de 2019, ont remporté au moins 10 sièges, une réussite majeure compte tenu du fait qu’ils se sont présentés au vote fragmentés et confrontés à des intimidations et des menaces de la part des partis traditionnels bien établis. Ces résultats envoient un message fort aux politiciens de la classe dirigeante qui ont conservé leurs sièges malgré un effondrement économique dévastateur qui a plongé la majorité du pays dans la pauvreté.
Ce résultat donnera un parlement fortement polarisé, avec des législateurs qui auront probablement du mal à travailler ensemble pour adopter les lois nécessaires pour amorcer le redressement financier et soutenir un gouvernement confronté aux énormes défis qui l’attendent.
Le Premier ministre Najib Mikati, qui espère revenir à la tête d’un gouvernement postélectoral, a exhorté les groupes et les indépendants qui seront représentés au nouveau Parlement à agir rapidement « car ce que nous sommes en train de vivre ne peut supporter les querelles (politiques) au détriment des priorités ».
M. Mikati faisait apparemment référence aux consultations qui devraient débuter prochainement pour désigner un nouveau Premier ministre dont la principale mission sera de négocier avec le Fonds monétaire international afin de sortir le Liban de sa crise économique paralysante. Le corps législatif devra rédiger de nouvelles lois liées à la crise économique, comme une loi sur le contrôle des capitaux.
Signe des difficultés à venir, la valeur de la livre libanaise a chuté de 3 % lundi, atteignant 28 300 pour un dollar américain.
Alors que le dépouillement des votes n’est pas encore terminé, les résultats officieux montrent que l’allié chrétien du Hezbollah, le Courant patriotique libre fondé par le président Michel Aoun, perd du terrain face à ses rivaux chrétiens traditionnels, les Forces libanaises de droite dirigées par Samir Geagea.
Les élections de dimanche, étroitement surveillées, étaient les premières depuis qu’une crise économique dévastatrice a éclaté au Liban en octobre 2019, déclenchant des protestations à l’échelle nationale contre la classe dirigeante accusée de décennies de corruption et de mauvaise gestion.
L’effondrement a été exacerbé par la pandémie et l’explosion du port de Beyrouth en août 2020 qui a tué plus de 200 personnes, en a blessé des milliers et a détruit des parties de la capitale libanaise. L’explosion, largement imputée à la négligence, a été déclenchée par des centaines de tonnes de nitrate d’ammonium mal stockées qui se sont enflammées dans un entrepôt portuaire.
Le Liban organise des élections tous les quatre ans et le nouveau parlement élira un nouveau président après la fin du mandat d’Aoun en octobre.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : https://worldisraelnews.com