Le principal sujet de la réunion trilatérale de Charm el-Cheikh entre le Premier ministre israélien Naftali Bennet, le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi et le prince héritier d’Abu Dhabi aux Émirats arabes unis, le cheikh Mohamed bin Zayed bin Sultan Al Nahyan, qui est une retombée de plus des Accords Abraham du président Trump, était la menace d’attaques de missiles balistiques et de drones en provenance d’Iran.
Les dirigeants d’Israël, de l’Égypte et des Émirats arabes unis ont discuté des menaces communes de l’Iran et d’autres dangers terroristes dans la région, notamment de la situation qui pourrait se présenter après la signature de l’accord nucléaire catastrophique par l’administration Biden à Vienne.
Barack Ravid de Walla News a affirmé que l’une des raisons les plus importantes de cette réunion était l’intention de l’administration américaine de créer un système de sécurité régional basé sur les armées des États-Unis, d’Israël et des États sunnites modérés après avoir redonné à l’Iran toutes ses capacités terroristes. C’est pourquoi Israël a récemment été transféré dans la zone du commandement central américain, qui comprend des États arabes, dont l’Égypte et les Émirats arabes unis. La nécessité de la coopération d’Israël avec ces États arabes est également dictée par les récentes attaques des Houthis, alliés de l’Iran au Yémen, contre les Émirats au moyen de drones. Le camp iranien de la terreur comprend également les proxies iraniens en Irak, en Syrie, et bien entendu le Hezbollah au Liban, en Allemagne et en Amérique du Sud.
Itamar Eichner a déclaré sur Ynet que Bennet a présenté aux partenaires arabes sa vision du système régional de sécurité aérienne, y compris les nouvelles batteries de défense aérienne laser, sur lesquelles travaille Israël.
Un autre sujet abordé à Sharm al-Sheikh était le danger d’une vague de terreur en Judée et Samarie pendant le mois de Ramadan, qui coïncide cette année avec la Pâque juive. Bennett a également parlé à Al-Sisi et Muhammad ibn Zayed des mesures visant à améliorer la situation économique de l’Autorité palestinienne – c’est une des pistes stratégiques retenues par le gouvernement Bennet pour calmer les Palestiniens, et éviter que le Hamas prenne le pouvoir à Ramallah. Seul l’avenir dira si le pari est payant, mais notons que cela a été testé dans le passé, sans succès.
Les parties ont discuté de la récente visite du président syrien Assad à Abu Dhabi et du retour de la Syrie au sein de la Ligue des États arabes. L’attitude à cet égard n’est pas définitive : d’une part, l’arrivée de capitaux arabes peut contribuer à écarter l’Iran de la Syrie, et d’autre part, Assad reste un dictateur étroitement associé à l’Iran et au Hezbollah. C’est à eux et à la Russie qu’il doit d’avoir conservé son poste.
Les négociations entre la Russie et l’Ukraine ont également été évoquées par les dirigeants arabes, car la stabilité de la région dépend de l’approvisionnement en blé russe et ukrainien. Bennett, qui tente de jouer – sans succès pour le moment – le rôle de médiateur entre Poutine et Zelensky, a tenu à jour ses interlocuteurs sur les détails des négociations.
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Source : Walla et news.israelinfo.co.il
