Le Premier ministre suppléant et ministre des Affaires étrangères Yair Lapid a averti mercredi son collègue et Premier ministre Naftali Bennett que tenir ses engagements, respecter ses promesses, et promouvoir l’implantation d’un village à l’endroit où se trouve l’avant-poste d’Evyatar pourrait nuire aux relations d’Israël avec l’administration Biden et provoquer une réaction sévère de la communauté internationale.
Au moins, les Israéliens attentifs sont fixés sur la moralité politique de celui qui devrait devenir le Premier ministre d’Israël avec la rotation : je ne me sens pas engagé par mes promesses.
« Chaque mesure prise pour mettre en œuvre le plan en question, qui, comme on le sait, n’a pas été conclue en consultation avec moi, ni avec mon soutien, y compris la déclaration même qu’il s’agit d’une terre d’État, ou l’émission d’un ordre de planification spécial, peut avoir de graves conséquences politiques et des dommages à nos relations étrangères, avant tout de la part des États-Unis, comme cela a déjà été clarifié par l’administration américaine à des niveaux élevés », a averti Lapid dans une lettre qu’il a envoyée à Bennett mercredi, dont une copie a été transmise au bureau du procureur général Mandelblit qui pour son dernier acte avant la fin de sa carrière à la Haute-Cour, a validé la légalité de l’avant-poste.
- Evyatar est un avant-poste israélien en Samarie, à environ deux kilomètres à l’est de la jonction Tapuach, au nord de la route 505, et à environ deux kilomètres au sud du village arabe de Beta al-Fuqa.
- Il a été nommé en l’honneur d’Evyatar Borowski, qui a été assassiné lors d’une attaque terroriste au carrefour Tapuach.
- Un accord de compromis sur l’avant-poste Evyatar a été signé le 30 juin 2021, malgré des voix discordantes à gauche et à droite.
- Les grandes lignes du compromis Evyatar, que le secrétaire du Cabinet Shalom Shlomo a signé, scellé et remis au nom du gouvernement Bennett, y compris le ministre de la Défense Benny Gantz, disent ceci :
- Tous les résidents de l’avant-poste quitteront Evyatar de leur propre gré avant 16 heures vendredi 2 juillet 2021.
- Les maisons ne seront pas démolies. Elles resteront en place, vides et fermées à clef.
- Une unité militaire sera stationnée en permanence sur le site, pour protéger le lieu des voisins arabes hostiles et empêcher qu’ils le colonisent.
- L’État vérifiera aussi rapidement que possible le statut juridique du terrain.
- Une fois que le terrain sera réglementé et que son statut sera classé comme terrain de l’État, les ordres de démolition seront annulés.
- Une fois le statut du terrain réglé, une yeshiva sera établie à Evyatar en vertu d’un ordre spécial qui accélérera le processus d’approbation.
- Enfin, sous réserve des approbations gouvernementales requises, l’État approuvera une « présence civile permanente » à Evyatar, jargon juridique pour une implantation israélienne légale dans la zone C sous contrôle israélien suite aux accords d’Oslo que les ennemis d’Israël accusent l’Etat juif de violer, mais ne disent rien lorsque les Arabes le violent. Charmant.
Le 31 janvier, dernier jour de son mandat, le procureur général Avichai Mandelblit a approuvé les grandes lignes d’Evyatar, à la demande du Premier ministre Bennett et de la ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked.
La prochaine étape vers l’établissement d’une yeshiva permanente à Evyatar est la déclaration de son terrain comme terre d’État.
Sauf si Yair Lapid a quelque chose à dire à ce sujet.
Bennett et Shaked peuvent-ils s’attaquer à leur partenaire le plus important, lequel a reçu plus de votes et donc plus de sièges à la Knesset ? Les limites de ce gouvernement contre-nature vont être testées. La vraie question sera de savoir si ce test se fera au détriment des Israéliens.
Cette confrontation leur offrirait-elle une porte de sortie de cette coalition gouvernementale, ouvrant la voie à un retour à la droite par un départ de principe ?
Et bien entendu, et j’en suis vraiment triste car je n’arrive pas comprendre pourquoi c’est toujours à gauche qu’on est le plus hostile à Israël, que ce soit à l’étranger ou pas, après la publication de l’approbation par Mandelblit, le ministre Issawi Frej du Meretz a tweeté : « Evyatar doit être détruit. »
Frej a ajouté
« il existe un accord de coalition, voulez-vous y aller [avec la légalisation] ? Cela signifie que vous nous montrez la sortie. Nous agirons pour empêcher cette approbation. »
Le Meretz craint ce qu’il appelle une « pente glissante » en Judée et Samarie si l’accord Evyatar est honoré. Une pente glissante, c’est l’installation de juifs sur leurs terres. Il existe quelque 135 avant-postes de ce type dans la zone C, dont certains ont été établis il y a des décennies, et le précédent d’Evyatar sera certainement utilisé pour les défendre contre les futures tentatives de démolition qui viendront, ne vous y trompez pas, quand Yair Lapid deviendra Premier ministre.
Selon la décision du juge Mandelblit – pour une fois que la haute cour ne prend pas une décision hostile aux vœux de la droite sur un sujet essentiel, la gauche est en furie – il est possible de commencer à promouvoir l’implantation d’une implantation légale au regard du droit international et des Accords d’Oslo à Evyatar.
Lors d’une audience tenue par l’adjointe au procureur général Carmit Yulis, il a été convenu que Gantz devrait déclarer que les terres désignées pour l’implantation sont des terres publiques – probablement après l’examen requis par le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires. Le résumé de l’audience montre une tendance à autoriser les pionniers à retourner à Evyatar avant même l’audience des appels contre la décision – qui seront déposés en masse, et par des activistes de gauche.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
Source : https://www.jewishpress.com
Comment est-il possible de prendre en considération le venin de Biden and Co ?
Ce serait vraiment un aveu de faiblesse…
Bibi, reviens, ils sont devenus maboul !