Face à la recrudescence des attaques – que le Shin Bet a tenté de nier – parce que les Arabes considèrent que le gouvernement Bennet est faible, l’armée israélienne a révisé sa politique et autorisé de tirer sur les terroristes qui jettent des pierres en Judée, et aussi en Samarie, autorisant officiellement les troupes à tirer sur les Palestiniens qui ont jeté des pierres ou des bombes incendiaires sur des voitures, même – et c’est le point important – après que les assaillants représentent encore une menace immédiate.
Un mois après que les FDI aient modifié les règles d’engagement pour permettre aux soldats d’ouvrir le feu sur les voleurs bédouins qui s’introduisent dans les bases militaires du Néguev pour y dérober des armes et des munitions, il semble que le gouvernement Bennet ait retrouvé la raison.
Désormais, les soldats ne seront pas punis s’ils ouvrent le feu sur les Arabes qui leur lancent des pierres et des cocktails Molotov. En théorie.
Kan 11 News a indiqué dans un reportage que les soldats seront autorisés à ouvrir le feu sur les lanceurs de pierres et de cocktails Molotov, même après qu’ils ont arrêté leurs agressions et se sont retournés pour fuir.
- Ce changement s’applique en Judée et en Samarie (je me demande ce qui se passera à la limite de ces régions), et
- les tirs devront avoir lieu dans la zone de combat, c’est-à-dire immédiatement après l’incident et
- uniquement dans les cas où la vie des soldats est réellement en danger.
La vie des soldats doit être en danger, mais ils peuvent tirer si les agresseurs fuient la scène ? Il y a là un problème sur lequel les gentils avocats des gentilles organisation israéliennes antisionistes, l’Agence de l’ONU pour les droits de l’homme, la Cour pénale internationale et plus généralement l’ensemble de la presse va s’engouffrer comme un seul homme.
Deux pas en avant et trois pas en arrière…
D’ailleurs, rapporte Kan 11, un soldat qui tire sur un terroriste en fuite fera l’objet d’une enquête de la police militaire, d’un interrogatoire avec avertissement.
Autrement dit, on fait deux pas en avant et trois pas en arrière toujours pour les mêmes problèmes :
- les soldats finissent par avoir plus peur des avocats que des terroristes en face d’eux.
- si la fraction de seconde qui permet de réagir et sauver des vies est utilisée à évaluer les aspects judiciaires avant d’agir, vous connaissez d’avance le résultat : exactement celui que les ennemis d’Israël recherchent : que des soldats et des civils se fassent tuer par les « pauvres arabes désespérés » (la presse emploie moins le fallacieux argument du désespoir ces temps-ci, et se concentre plus sur le fallacieux argument de « l’occupation illégale des terres palestiniennes » – un triple mensonge : l’occupation est légale, il n’y a pas de terres palestiniennes, et ce sont des territoires disputés.)
La raison de la décision ambiguë trouve sa source dans l’appareil juridique – les avocats et conseillers légaux – de l’armée, qui craignent d’être traîné devant la CPI à La Haye pour répondre d’accusations de crimes de guerre.
Les responsables militaires proposent d’adopter des mesures de bon sens pour que les soldats protègent de manière efficace la population et eux-mêmes, le gouvernement acquiesce, et les avocats interviennent et introduisent un double langage afin de couvrir leurs arrières avant de couvrir la sécurité des troupes, et font craindre aux soldats sur le terrain des poursuites judiciaires.
Sur le Jewish Press, un journaliste évoque cette anecdote de l’ancien parachutiste Yoel Palgi :
« Ceux qui partent à la guerre et ne reviennent pas deviennent des héros nationaux. Ceux qui reviennent seront probablement confrontés à un jury d’enquête. Et ceux qui ne sont pas allés au front feront partie de ce panel ».
Quelque chose ne tourne pas rond dans la tête des hommes.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
Sources :
- https://www.jewishpress.com
- Kan 11
- https://www.timesofisrael.com