Le ministre de la Coopération régionale, Dudi Amsalem (Likoud), a attaqué l’ancien président de la Cour suprême, Aharon Barak, qui a fomenté une réforme judiciaire non démocratique il y a trente ans, et l’actuelle présidente de la Cour suprême, Esther Hayut, lors d’une interview accordée à l’émission israélienne Meet the Press, affirmant que le premier devrait être jugé pour une “tentative de coup d’État dans l’État d’Israël”.
“Je me bats pour la démocratie”, a-t-il déclaré. “Aujourd’hui, il n’y a pas de démocratie dans l’État d’Israël.
M. Amsalem a accusé Mme Hayut d’avoir prononcé un discours contre la réforme judiciaire du gouvernement, dans lequel elle a averti que la démocratie serait mise à mal si elle était adoptée telle que le ministre de la justice, M. Levin, l’a proposée.
“Je ne connais aucun président de cour suprême dans le monde qui dispose d’une armée de l’air, de forces spéciales et de forces cybernétiques”, a déclaré M. Amsalem, en faisant référence aux différents groupes de protestation contre la réforme. Il a ajouté : “Nous devons créer une commission d’enquête. Cela se fera, même si ce n’est pas aujourd’hui”.
M. Amsalem a affirmé que “cet État est contrôlé par une minorité d’élites de Tel-Aviv, qui a franchi toutes les frontières”. Et d’ajouter : “Au sein du Likoud, il y a des gens avec lesquels nous ne pourrions pas faire passer la réforme pour le moment. C’est pourquoi elle sera adoptée plus tard. Pourquoi ? L’État d’Israël n’est pas un État démocratique. Netanyahou a fait un pas tactique qui était nécessaire.”
En attendant, si Netanyahou, parce qu’il est accusé par la Haute cour de conflit d’intérêt concernant la réforme judiciaire, est prié par elle de se taire, qu’en est-il de sa présidente, qui s’affranchît du même devoir de réserve et s’exprime publiquement sur le sujet ?
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