Stéphane Bern “n’assume pas le fait d’être juif”

Parler de religion est encore un terrain tabou chez les personnalités françaises, qui sont rares à s’exprimer sur le sujet. Certaines ont peur de faire du prosélytisme, d’autres estiment que les croyances sont un sujet intime, qui ne regarde pas le grand public.

Stéphane Bern est né de parents juifs ashkénazes originaires de Pologne, et naturalisés français après la guerre. Mais l’animateur ne se reconnaît pas dans la religion de ses parents, comme il l’a évoqué à plusieurs reprises.

Connu pour sa passion pour l’Histoire et la royauté, Stéphane Bern surprend le grand public. Homosexuel, il a été l’un des principaux soutiens du mariage pour tous, alors qu’hypocritement, il a lui-même préféré ne jamais se marier. Et comme il l’a expliqué dans son livre “Mon Luxembourg”, il s’est toujours senti “à part” :

“Très tôt, j’ai senti que j’étais différent. J’appartenais à un ailleurs, un autre monde, libéré des modes ou des marques, loin de toute identification à un groupe social. Une étrangeté qui me singularisait de mes camarades de classe dans la cour de récréation du lycée Carnot à Paris.”

En 2000, il se décrivait comme “un juif de cour”, ayant une “fascination” pour l’église.

“J’aime la pompe, l’encens, je vais à la messe sans communier.” Une fascination insuffisante pour le pousser à se convertir, toutefois : “Je n’ai pas assez de religion pour en changer.”

En 2018, il affirmait à l’antenne d’Europe 1 : “Ma seule religion, c’est le patrimoine.”

Depuis, il ne veut plus aborder la question, comme il l’avait expliqué au JDD :

“Qu’on me parle de religion en interview est incroyable. La France est le seul pays où, sur Google, apparaissent des recherches confessionnelles accolées au nom d’une personne. La religion des gens, on s’en fout.”

Notons que les terroristes islamistes ne font aucune distinction entre les juifs croyants ou pas, pratiquants ou pas, indifférents à leur religion ou pas, tout comme les antisémites : un juif est un juif et c’est tout.