Un commandant du groupe militant Jihad islamique a été tué en Syrie, dans ce que le groupe a décrit comme un assassinat par des agents israéliens. Il a été enterré dans un “camp de réfugiés palestiniens” dans la capitale syrienne, Damas.
Sa femme, qui s’est exprimée lors des funérailles, a déclaré que les assassins d’Ali Ramzi al-Aswad, âgé de 31 ans, avaient utilisé des silencieux. Elle a expliqué qu’il avait quitté leur appartement du deuxième étage dans la banlieue de Damas dimanche matin, comme il le faisait régulièrement, et qu’en moins d’une minute, elle avait entendu un bruit de craquement venant de l’extérieur.
“Ils l’attendaient. Il a été tué avec une arme équipée d’un silencieux”, a déclaré à l’Associated Press l’épouse d’Al-Aswad, qui s’est identifiée comme Um Abdul-Rahman.
Al-Aswad a été enterré au “cimetière des martyrs” (entendre par là “terroristes”) dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, à la périphérie sud de Damas.
L’épouse a déclaré avoir vérifié les escaliers après avoir entendu des craquements, mais n’avoir rien vu. Au bout de 45 minutes, elle a reçu un appel de personnes demandant de ses nouvelles et, en regardant par la fenêtre, elle a vu le corps de son mari allongé dans leur jardin.
“Il semblait dormir”, a-t-elle déclaré. La femme de 29 ans a déclaré que le couple avait deux filles et un fils.
Israël n’a fait aucune déclaration sur l’assassinat de M. al-Aswad.
Le Jihad islamique a déclaré dans un communiqué que la famille s’était installée en Syrie en 1948, après la création d’Israël.
En 2019, des avions de guerre israéliens ont tiré des missiles sur la maison de Damas d’Akram Ajouri, un membre de la direction du Jihad islamique vivant en exil. Ajouri n’a pas été blessé, mais son fils aurait été tué dans l’attaque.
Le groupe terroriste avait prévenu Israël dans un communiqué qu’il y aurait “une réponse décisive et sans délai à toute tentative d’assassinat (des) dirigeants de la résistance”.
Au cours des dernières années, Israël a mené des centaines de frappes sur des cibles terroristes et militaires situées dans les régions de la Syrie contrôlées par le gouvernement, notamment des attaques contre les aéroports de Damas et d’Alep, et ce afin de déjouer les tentatives de l’Iran de faire passer des missiles et de l’armement de haute précision au Liban, et d’installer un front militaire contre Israël à la frontière syrienne, mais il est rare qu’il reconnaisse ces opérations ou qu’il en parle.
Israël a toutefois reconnu qu’il ciblait des bases de groupes terroristes alliés à l’Iran, tels que le Hezbollah libanais, qui a envoyé des milliers de combattants pour soutenir les forces du président Assad.
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