La première réunion de négociation des équipes de travail de la coalition et de l’opposition pour les négociations autour de la réforme judiciaire s’est achevée.
La réunion s’est tenue à la résidence du président Yitzhak Herzog. La résidence du président a indiqué que la réunion, qui s’est concentrée sur les orientations générales et le mécanisme des pourparlers, s’est déroulée dans un bon esprit, et que Herzog poursuivra la série de réunions demain.
- La présidente du parti socialiste Havoda, Merav Michaeli, a déclaré :
“La décision d’envoyer une équipe de négociation au nom du parti aux pourparlers à la Maison du Président a été prise précisément parce que nous ne croyons pas en Netanyahou. Nous serons là pour nous assurer de l’intérieur que les lois sur le coup d’État ne reviendront pas à la Knesset pour un vote détourné, et pour nous assurer que la position du camp démocratique, qui est descendu dans la rue par centaines de milliers, sera également entendue à l’intérieur des salons fermées. Nous l’avons fait le cœur lourd et non par désir. Nous avons envisagé de continuer à crier de l’extérieur, mais l’idée que les représentants publics pourraient y concocter une combinaison au détriment de la démocratie israélienne ne nous permet pas de rester sur la touche.”
L’équipe de négociation de Yesh Atid a déclaré à l’issue de la réunion :
“Nous avons clairement indiqué que nous nous attendions à retirer la législation qui a été introduite hier soir à la Knesset, afin de commencer une discussion sur une page blanche”, en référence au projet de loi visant à modifier la composition du Comité de sélection des juges en deuxième et troisième lecture, qui a été introduit sur la table de la Knesset.
“Nous considérons qu’il est important que tous les principes sur lesquels nous sommes d’accord soient largement approuvés par les représentants publics, ce qui reflétera l’accord national des citoyens d’Israël”, ont-ils ajouté.
- Le camp de l’Etat a annoncé à la fin de la première réunion de dialogue :
“Nous avons conclu une première réunion importante au cours de laquelle nous avons présenté les principes de notre cadre. Nous venons au dialogue avec un cœur ouvert et un esprit volontaire, et nous ferons tout pour contribuer à la réussite de la mission nationale qui nous est confiée, et qui repose sur deux fondements suprêmes :
- la préservation de la démocratie israélienne et
- le maintien de l’unité du peuple.
Dans les prochains jours, nous consoliderons les processus de travail sous les auspices du président, et nous aborderons le travail important. Nous appelons également l’équipe de la coalition à se comporter de manière responsable, non seulement dans la salle des négociations, mais aussi dans l’arène publique.
Le parti travailliste a formé une équipe de négociation qui se joindra aux pourparlers à la Maison du Président à partir de demain, “afin de s’assurer que les lois du coup d’État ne reviennent pas au vote de la Knesset par la porte de derrière”. Le parti a annoncé que “des représentants travaillistes, les députés Gilad Karib, Efrat Raiten, l’ancien ministre de la Justice Avi Nissenkorn et le Dr Tamar Hostovsky-Brands, viendront aux pourparlers pour s’assurer que la position du camp est entendue, et entre autres choses, ils exigeront que la législation existante soit retirée de la table, de renforcer le statut de la Knesset et d’assurer l’indépendance du système judiciaire.”
- Le président d’Israël Beitenou, Avigdor Lieberman, a insisté sur son refus de participer aux pourparlers tant que la législation n’est pas abandonnée :
“Je ne participerai pas à un exercice frauduleux et je n’aiderai pas Netanyahou à rédiger le texte de protestation.”
“Nous continuons la lutte de toutes nos forces, nous demandons l’arrêt des négociations”
34 des quelque 130 organisations de protestation, dont les “Drapeaux noirs” et “Krim Minister”, ont vivement critiqué le Premier ministre Benjamin Netanyahou, ainsi que le chef de l’opposition Yair Lapid et le président du camp de l’État Benny Gantz.
“Leur volonté de discuter est factice”, ont dit les organisateurs.
“Hier, nous avons assisté à une nouvelle tentative de diffamation et de tromperie de la part d’un dirigeant qui a perdu ses freins et qui n’est pas apte à diriger le pays. Netanyahou a l’intention de faire passer les lois dictatoriales immédiatement après les vacances parlementaires. Nous ne tomberons pas dans le piège de cette tromperie et nous continuerons à nous battre de toutes nos forces. Les négociations au nom de Lapid et Gantz ne nous représentent pas et nous leur demandons d’y mettre fin immédiatement”.
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