De la menace nucléaire iranienne à la réforme du système judiciaire – le Premier ministre Binyamin Netanyahou est apparu dimanche soir pour la première fois depuis la campagne électorale devant les caméras pour une interview exclusive dans laquelle il a donné son avis sur un large éventail de sujets controversés à l’ordre du jour :
“Beaucoup de ceux qui viennent aux manifestations sont des gens bi et pensatriotes, mais ils ne connaissent pas les détails de la réforme, donc ils sont sûrs que la ‘fin de la démocratie’ arrivera – cela n’arrivera pas”
Chaîne 14 : Ces derniers jours, les pays occidentaux se sont montrés très préoccupés par le rapport de l’agence de presse Bloomberg selon lequel les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont découvert la semaine dernière en Iran de l’uranium enrichi à 84 %, soit à seulement 6 % du niveau nécessaire pour développer une arme nucléaire. Il s’agit d’un niveau d’enrichissement le plus élevé jamais trouvé par les inspecteurs en Iran. Téhéran a jusqu’à présent affirmé que ses centrifugeuses visent à enrichir l’uranium à un maximum de 60%.
“Lors des célébrations du centième anniversaire de mon père qui se sont tenues au Begin Center, on a beaucoup parlé de ses recherches et de ses activités aux États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, après quoi il est venu et a parlé pendant trois minutes au cours desquelles il a dit : ‘pour arrêter la tentative de l’Iran de détruire l’entreprise sioniste et l’histoire juive,’ il a dit qu’il était sûr que nous avons la force de nous opposer à ce complot’.
Pourim n’est pas seulement l’anniversaire de mon père – mais aussi un rappel qu’il y a 2 500 ans, il y avait un autre tyran en Perse qui voulait détruire les Juifs et qui a échoué, et ces tyrans ne réussiront pas non plus aujourd’hui. Ce que le public ne sait pas, c’est que j’ai eu huit ou neuf réunions au cours des dernières semaines et je peux dire clairement que nous ferons tout ce qui est nécessaire pour empêcher l’Iran de pouvoir détruire l’État d’Israël.”
Il y a une énorme escalade dans les manifestations de gauche qui deviennent violentes – est-ce une cause d’inquiétude ?
“C’est définitivement une cause d’inquiétude. Je pense qu’il y a une très grave détérioration. Au lieu d’entamer un dialogue et des négociations, on assiste à une intimidation systématique avec le soutien et l’accompagnement des médias. De nombreuses personnes n’ont tout simplement pas d’informations réelles. Nombreux sont les participants à ces manifestations qui sont des gens bien et des patriotes, mais ils ne connaissent pas les détails de la réforme et sont donc sûrs qu’il y aura la ‘fin de la démocratie’ – ce qui n’arrivera pas. Nous voulons en fait renforcer la démocratie afin d’amener Israël à un endroit où se trouvent toutes les autres démocraties dans le monde – ce sont les équilibres et les freins entre les trois pouvoirs, et actuellement cet équilibre n’existe pas dans l’État d’Israël.”
Il a ajouté :
“Cependant, il est important de noter qu’il y a une petite minorité qui connaît les faits, qui est familière avec la réforme, et qui choisit simplement de s’engager dans la fraude – des gens qui connaissent bien les détails du plan mais qui choisissent de le nier. Comment je le sais ? Parce que Yair Lapid, Matan Kahana, Gideon Sa’ar, Ze’ev Elkin et beaucoup d’autres se sont rangés du côté des principes fondamentaux de cette réforme, et depuis qu’ils ont vu que nous avons gagné les élections – ils disent soudainement que c’est ‘la fin de la démocratie et le renversement d’une dictature’, il y a des choses [dans la réforme] qu’ils ont eux-mêmes soutenues, et ils ont changé d’avis non pas parce que la situation a changé, mais parce que leur situation a changé.”
Suite à la réforme du système judiciaire et à la sévère opposition à celle-ci, le concept de “résistance” a pris du poids, on pourrait dire, il a imprégné le discours public et une nouvelle tempête a surgi, lorsque pas moins de 37 pilotes de réserve du 69e escadron de chasse de l’armée de l’air ont annoncé qu’ils ne se présenteront pas à l’entraînement en signe de protestation contre la réforme.
“Je pense qu’il y a un grand danger dans ce concept”, a déclaré Netanyahou. “Je me souviens que pendant le désengagement [de Gaza], il y a eu une attaque écrasante contre l’idée de résistance qui ne s’est pas développée et n’a abouti nulle part, parce que le camp national n’y a jamais pensé, parce que nous savons que l’armée fait partie des fondements de notre existence.
Nous devons comprendre que ceux qui appellent à la résistance d’un côté la recevront aussi de l’autre, et alors nous n’existerons plus – c’est clair comme le jour. Les responsables doivent entamer un dialogue approfondi et une discussion sérieuse à la Knesset et en dehors de celle-ci pour éviter une crise.”
Donner du prestige aux terroristes ou nuire à leur environnement immédiat
À la fin de l’interview, le Premier ministre a fait référence à la vague de terrorisme meurtrier qui sévit depuis une période particulièrement longue dans l’État d’Israël, et qui réussit à perturber le quotidien de nombre de ses habitants. Des tirs depuis des véhicules, en passant par des attaques à la voiture bélier, jusqu’aux attaques meurtrières à l’arme blanche au cœur du pays – il ne fait aucun doute que la lutte contre les organisations terroristes en Israël s’est intensifiée, et le Premier ministre devait y répondre.
“Nous avons alerté les organisations terroristes à la suite de l’opération ‘Gardiens du mur’ et donc elles sont prudentes. Elles ne sont pas pressées d’affronter le gouvernement sous mon autorité et l’Etat d’Israël. Mais il est important de souligner que le terrorisme par des individus est beaucoup plus difficile [à maîtriser]. C’est pourquoi nous avons redoublé d’efforts. La lutte contre l’incitation est triple, mais en fin de compte, il faut frapper les terroristes et nuire à leur environnement immédiat qui leur apporte du soutien, ou vous les verrez chez vous après qu’ils aient jeté des bonbons en l’air en réponse aux meurtres.”
Il a ajouté :
“Nous prendrons tout le monde en compte – personne n’y échappera. La deuxième chose est l’environnement qui les soutient et les encourage. Ce terroriste pense que sa famille bénéficiera de ses actions, et nous travaillons exactement contre cela. C’est pourquoi nous avons adopté des lois pour expulser les familles qui les soutiennent, pour leur refuser des droits, et jusqu’à la peine de mort – des choses qui n’existaient pas, et je n’ai aucun doute que ces mesures ainsi que d’autres mesures que je ne détaillerai pas, donneront le bon résultat à la fin.”
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