Si vous vous demandez ce que le Premier ministre Ben Gourion aurait pensé de la controverse sur la réforme judiciaire, vous êtes arrivé au bon endroit, car je m’apprête à vous le dire.
Ben-Gourion a déclaré à la Knesset en 1950 :
“Dans le pays où la loi règne, l’application de la loi [c’est-à-dire la législation] est entre les mains du peuple… [seule] l’interprétation de la loi, la vérification de son applicabilité à tel cas ou à tel autre, sont entre les mains du juge… Le juge ne fait pas les lois, il ne les invalide pas.
Dans un pays régi par la loi, il y a une séparation complète entre l’autorité du législateur, qui est dédiée aux représentants élus du peuple, et l’autorité du pouvoir judiciaire, qui est confiée à des juges indépendants… dans un pays où le peuple n’est pas libre de faire ses lois par l’intermédiaire de ses représentants élus par liberté de choix, il n’y a pas d’État de droit dans ce pays… le signe évident de la démocratie n’est pas le gouvernement pour le peuple, mais le gouvernement par le peuple”.
Il ajoutait, pour contrebalancer sa pensée : “Dans un régime démocratique, la majorité n’est pas décisive en matière de foi, de pensée, d’art et de science”.
Pardon de le dire, mais la réforme judiciaire du ministre Levin est dans la droite ligne de la doctrine de Ben Gourion.
Non, le pays n’est pas au bord de l’implosion !
Sur un thème connexe, je n’ai jamais aimé les politiciens démagogues, oiseaux de mauvaise augure qui annoncent la fin du monde si les décisions politiques qu’ils préconisent ne sont pas adoptées.
Par expérience, mon expérience et la votre aussi, les pires prévisions formulées par les hommes politiques ne se produisent jamais.
Tout cela pour vous dire que non, le pays n’est pas au bord de la déchirure et de l’implosion. La preuve ? Hier mercredi, une loi extrêmement controversée, car elle traite du sujet qui divise le plus la gauche et la droite israélienne – le problème palestiniens – a été votée à une écrasante majorité de 96 voix, avec 10 voix contre, celles des Arabes. Il s’agit de la loi qui retire le permis de résidence aux terroristes ainsi qu’à leurs familles – ce que l’extrême gauche qualifie de “punition collective”.
Est-ce là le signe d’un pays au bord de l’éclatement; d’ la guerre civile ?
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24/7.org
Bonjour,
Je trouve intéressante l’idée de David Ben Gourion, et je la trouve juste, ça ne va pas plaire a tout le monde, mais c’est ainsi !