La police israélienne a arrêté une cinquantaine de sympathisants d’ISIS dans le pays à la suite des récents attentats terroristes de Beer Sheva et Hadera, qui ont fait huit morts et ont été perpétrés par des terroristes qui ont prêté allégeance à ISIS.
La plupart d’entre eux ont été libérés peu après leur arrestation et leur interrogatoire et sont désormais sous surveillance.
Plus récemment, les forces de sécurité israéliennes ont arrêté le 3 avril un homme arabe de la ville de Qalansuwa, dans le centre du pays, soupçonné d’incitation au terrorisme et de soutien à ISIS.
Le suspect, âgé d’une trentaine d’années, a été trouvé en possession de drapeaux, de bagues et d’autres éléments de propagande de l’ISIS.
Le Dr Asaf Maliach, expert de l’islam radical affilié à l’université Bar-Ilan et à l’IDC de Herzliya, a déclaré qu’il fallait faire la distinction entre le soutien à ISIS et l’implication réelle d’ISIS dans les récentes attaques terroristes.
« Agiter des drapeaux ISIS ne suffit pas pour être accepté dans les rangs de l’organisation, pas plus que distribuer une vidéo dans laquelle vous prêtez serment à ISIS », a-t-il déclaré.
« Une opération menée par ISIS ou en son nom est une opération complexe et compliquée qui n’est pas accessible à n’importe quel membre d’une organisation terroriste, y compris les organisations islamiques extrémistes. »
Selon Maliach, l’adhésion à ISIS nécessite une cérémonie de prestation de serment – Ba’a en arabe – qui a généralement lieu en présence d’un dirigeant d’ISIS, mais ces dernières années, elle a également été effectuée en ligne.
Les recrues reçoivent ensuite une confirmation officielle et écrite de leur appartenance à l’État islamique.
M. Maliach dit qu’il doute fortement que cela se soit produit avec les terroristes qui ont commis les récents attentats et qui sont citoyens d’un État d’Israël.
Toutefois, M. Maliach met en garde :
« ISIS pourrait profiter de ces attentats pour tenter de recruter davantage d’agents et prouver son activité dans l’arène palestinienne également, voire pour défier Al-Qaïda.
« En l’absence de preuves sans équivoque qu’il s’agit d’agents d’ISIS, la question se pose de savoir si quelqu’un d’autre a activé les terroristes, et si oui, qui ? »
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