Les forces spéciales américaines ont mené un raid dans une ville du nord-ouest de la province d’Idlib, et l’opération a été “réussie”, a déclaré jeudi matin un porte-parole du Pentagone.
On estime que la cible était une organisation de haut niveau liée à Al-Qaïda. Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a déclaré que la mission s’était déroulée avec succès et qu’il n’y avait pas de victimes du côté américain.
“Les forces spéciales, sous le commandement du Central Command, ont achevé une opération de lutte contre le terrorisme en Syrie”, a-t-il déclaré.
La défense civile syrienne a déclaré qu’au moins 13 personnes avaient été tuées, dont six enfants, dans des bombardements et des affrontements qui ont éclaté après le raid sur la ville d’Atma, près de la frontière turque. Selon un habitant, le raid a commencé par l’atterrissage d’un hélicoptère vers minuit dans une zone densément peuplée près de la frontière avec la Turquie, où des dizaines de milliers de déplacés syriens vivent dans des camps de fortune ou dans des bâtiments surpeuplés. Ils ont dit avoir entendu des coups de feu nourris, indiquant une résistance en place.
Charles Lister, chercheur principal au Middle East Institute de Washington, a déclaré avoir parlé avec des habitants qui ont dit que l’opération avait duré plus de deux heures.
“Il semble que ce soit la plus grande opération de ce type depuis le raid contre le chef de l’État islamique, Abu Bakr al-Baghdadi”, a déclaré M. Lister.
Al-Baghdadi a été assassiné dans le nord de la Syrie lors d’une opération américaine montée par le président Trump en 2019 et depuis lors, l’armée de l’air américaine a continué à attaquer diverses cibles terroristes.
Selon une source rebelle, les forces de sécurité de Tahrir a-Sham, le principal groupe rebelle qui contrôle certaines parties du nord-ouest de la Syrie, se sont précipitées sur les lieux après le raid. L’organisation était autrefois la branche syrienne d’Al-Qaïda, mais ces dernières années, elle a tenté de changer son image et de prendre ses distances avec l’organisation.
Parmi les organisations djihadistes opérant dans la région figure Huras a-Din, une branche d’Al-Qaïda avec des combattants étrangers. Les États-Unis ont offert des récompenses pour des informations qui permettent d’identifier les hauts dirigeants de l’organisation, et c’est peut-être un des fruits de ce processus.
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